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Faire bonne impression

  • Olivier Pahud
  • 19 mars 2021
  • 2 min de lecture

A Genève, rien n'est écrit d'avance. Parfois même rien du tout !

« Les règles sont les même pour tout le monde ! ». J’ai tout entendu depuis mon éviction opportune du second tour. Cela me laisse le temps de fureter ça et là quelques petites perles, et que je partage ayant été gratifié de trois semaines de vide soudain dans l’agenda.


Déjà, que Delphine se présente « sortie d’un chapeau » est maintenant dans les mains de la Chambre constitutionnelle, plutôt deux fois qu’une, un citoyen ayant également déposé recours jeudi après le mien lundi. Pour dire, même les médias commencent à en parler !


Bien sûr, que Pierre soit un justiciable est de notoriété publique. En revanche, qu’il soit muet sur le cas de Delphine est inquiétant, pour un employé de l’Etat encore en fonction et qui a un devoir de dénonciation légal. Il fait certainement écho à mon cri dans le désert, tout comme les deux autres avocats encore en lice, d’un mutisme éloquent.


Enfin, qu’Yves veuille une « Genève autrement », reconnaissons-lui au moins l’effort du slogan, à contrario d’un autre candidat qui l’a devancé au premier tour et dont le vide intersidéral de son affiche m’avait laissé sans voix. Celle de l’UDC, réimprimée donc pour un deuxième tour de manège, avait déjà attiré mon attention dès sa première sortie. Non, ce n’est pas le doigt sur la tempe, laissant penser qu’il est fou, qui avait suscité ma surprise, mais bien le petit détail qui montre la grandeur de l’homme.


L’UDC se veut le chantre, mantra repris par son représentant à cette course, d’une Suisse aux frontières filtrantes et à la morale patriotique irréprochable. En regardant toutefois de plus près ses affiches, impossible de savoir qui les a imprimées. Au mépris de la loi, et d’entrée de campagne.


Car oui, à Genève, la « règle » est que tout candidat se doit d’inscrire sur son affiche un éditeur responsable et le nom de l’imprimeur qui a réalisé dite publication. L’avocat au doigt sur la tempe se tire-t-il une balle dans la tête en ne citant pas son typographe ? Ferait-il imprimer ses affiches à l’étranger ? Sinon, pourquoi diable ne pas mentionner l’exécutant ?


Yves aime à provoquer en refusant de porter son masque à tous les débats où je l’ai rencontré. Ouf, il le remet vite quand il s’agit de tenir stand en plein air, le conformisme rattrapant vite celui qui drague ses électeurs en public. Mais qu’un avocat en exercice en vienne à défier la loi en la violant impunément, à répétition puisqu’au premier tour comme au second, sur un détail aussi insignifiant qu’indiquer son imprimeur me laisse pantois et perplexe.


« A Genève plus qu’ailleurs, rien n’est écrit d’avance » ai-je lu récemment dans le Courrier. Pour certains, il n’est juste rien écrit du tout ! Ayant vécu plus d’une décade dans le canton de Vaud, je connais le rigorisme administratif. A Genève, amusément, pour le plus haut poste de son Etat, il est à géométrie variable.

 
 
 

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